DALILA DALLEAS BOUZAR _ HOOR’S DREAM & SOLEMAN

EXPOSITION PERSONNELLE GALERIE MAMIA BRETESCHE | SOLO SHOW | SEPTEMBRE 2015Dalila bouzar-mamiabreteschegallery d-2015Copyrigths: Dalila Dalléas Bouzar- Soleman-2015- All rights reserved

DAL DAL3Copyrigths: Dalila Dalléas Bouzar- Série Hoor's Dream-25x25cm-2015
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Dalila Dalleas Bouzar est née à Oran en Algérie. Après des études de biologie à l’université 
Piere et Marie Curie à Paris, elle entame des études en Art à l’école des Beaux Arts de Paris 
et obtient son diplôme supérieur de cette école en 2003; unséjour à Berlin lui permet de 
montrer dans les galeries berlinoises et centres d’art un travail dense au message fort, 
inspiré de ses origines algériennes et de l’exil: Körnelia - Goldrausch 2013, Galerie 
am Körnerpark, Berlin Art Week - Topographie des Terror, Listros Gallery - Nomadics-Settled, 
Kunstraum Kreuzberg Bethanien - Here and Now…Amnésia, Savvy contemporary - Berlin). 
Elle fait partie des jeunes artistes exposés à des foires internationales (Art Karlsruhe 
Fair,  Allemagne - Joburg Art Fair, Afrique du Sud - No name fever, Världskulturmuseet, 
Göteborg, Sweden)
Hoor’s Dream ou à quoi rêve une princesse? Dalila Bouzar nous donne à voir une série de peintures réalisées d’après des photos postées sur internet par la princesse Hoor Al Qasimi de l’Emirat de Sharjah (EAU). Prises au cours de ses voyages, la princesse met sur le net des photos, des « selfies » montrant ses préférences artistiques, architecturales ou encore sa vie quotidienne de présidente de la fondation d’art et de culture Al Qassimi à Sharjah, un Emirat doté d’une « île aux musées ». En avait-elle rêvé cette princesse, de ces musées, de ces expositions, dans un pays désormais ouvert à l’art ? Dalila explore le monde virtuel de cette princesse, éprise d’art,  et le sublime dans ses peintures. Une vraie mise en abyme de l’image. Soléman Dans sa série d’auto-portraits Taboo, réalisée en 2013, Dalila faisait émerger de la toile crue, uniformément grise, vaguement grumeleuse, des visages d’une beauté frondeuse teintés de mélancolie. Comme des apparitions, surgies d’un double-fond du tableau, un rien fantomatiques, évoquant d’autres époques, d’autres mondes, d’autres dimensions, d’autres femmes…   Les œuvres réunies à l’occasion de cette nouvelle exposition reprennent ce même procédé consistant à réserver à la toile à l’état brut une large périphérie de l’espace du tableau. Cette surface vierge ligneuse, quasi organique a la consistance d’une glaise, qu’une main serait venue pétrir secrètement pour y modeler, cette-fois, non plus des femmes, mais des enfants, ou plutôt un enfant, Soléman. Soléman, fils de l’artiste, étoile de son univers. Que serait un univers sans étoiles ? Obscurité sans fin, abîme insondable. L’étoile illumine, l’étoile réchauffe,l’étoile console. L’enfant, consolation des femmes, consolation des mères. Oui, bien sûr, mais pas seulement. Il faut aller plus loin : l’enfance, consolation et lumière pour l’adulte. L’enfant joue. L’adulte erre. Oui, vous avez bien entendu : l’adulte trompe ses semblables et se trompe lui-même. Si ce n’est son mode d’être, cette tendance à dissimuler et à refouler y ressemble en tout cas beaucoup, et il doit batailler dur et longtemps pour atteindre son graal : la transparence, ou peut-être plutôt la translucidité… Or, les enfants ont quelque chose en commun que nous n’avons plus. Ils ont beau être parfois méchants, cruels ou insupportables, ils ont encore la grâce, l’élégance de l’invisible affleure sur leur peau et éclate dans leurs sourires. C’est cela que cherche à capter Dalila. C’est cela qu’elle nous transmet à travers ces visages, ces regards, le mouvement d’un bras, une posture : ce trésor perdu, quelque part en nous. Et dès lors, ces tableaux agissent comme un baume quand on les regarde. Frédéric Dalléas